A consulter, dans une récente publication au Bulletin de Droit de
l'Environnement Industriel (BDEI) (numéro spécial « Eolien », supplément
au numéro 45 ) deux articles « Les dernières évolutions du régime
juridique de l’achat de l’électricité produite par les éoliennes » et « Quelles
évolutions dans le financement de projet éolien ? »
Tout d’abord, le cadre juridique de l’achat de l’électricité
produite par les éoliennes est l’un des éléments clés du développement des
projets éoliens et de leur financement. Les différentes politiques tarifaires
ainsi adoptées depuis plus de dix ans ont été autant de coup de frein ou de
coup d’accélérateur au développement de cette filière.
Ensuite, la structure contractuelle du financement d’un
projet éolien est classique. Elle est habituellement établie d’après l’audit
préalable du projet (due diligence) qui va permettre d’identifier les risques
juridiques, en fonction des autorisations du projet, des documents et contrats
relatifs au projet.
Cependant, les modifications récentes de la réglementation
applicable aux éoliennes depuis 2003, dont la dernière Loi BROTTES (L. n°
2013-312, 15 avr. 2013, visant à préparer la transition vers un système
énergétique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l'eau
et sur les éoliennes), les contraintes locales liées à leur développement, les
nouvelles contraintes légales et réglementaires (notamment en termes de
garantie de remise en état du site à l’issue de l’exploitation) liées au statut
d’« installation classée pour la protection de l’environnement » (ICPE), ainsi
que les difficultés pour financer ce type d’installations ont modifié
l’approche des investisseurs et des institutions bancaires dans l’analyse des
projets éoliens, au plan de leur structuration juridique et contractuelle, de
leur « bancabilité » et des modalités de financement, pour laisser place à l’émergence
des projets participatifs et l'investissement des citoyens et de leur épargne dans
les énergies renouvelables.
Adrien FOURMON