Ecotaxe poids-lourds - rejet d'une QPC portant sur le
principe d'égalité
L’Organisation des transporteurs routiers européens,
à l’appui de son recours pour excès de pouvoir dirigé contre le
décret n° 2013-559 du 26 juin 2013 relatif aux droits et
obligations des redevables de la taxe sur les véhicules de
transport de marchandises, avait saisi le Conseil d’Etat d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC)
portant sur les dispositions du 1 de l’article 276 du code des
douanes.
Selon le Conseil d'Etat (CE, 20 déc. 2013, n°
371701), l'obligation pour les véhicules de
transport de marchandises immatriculés en France métropolitaine de disposer en
permanence d'un équipement électronique embarqué ne méconnaît pas le principe
d'égalité devant la loi.
La Haute juridiction administrative a jugé que ces dispositions, en ce
qu’elles déterminent les conditions dans lesquelles les véhicules
de transport de marchandises doivent disposer d’un équipement
électronique embarqué, ont pour objet de permettre le
calcul de l’assiette de la taxe due, ainsi que de prévoir des
modalités de contrôle et de recouvrement efficaces.
Au regard de ce
second objectif, il ressort que les véhicules des redevables de la taxe se
trouvent dans une situation différente selon qu’ils sont
immatriculés en France métropolitaine ou dans un autre pays ou
territoire, dès lors que les uns et les autres n’ont pas la même
propension à circuler sur le réseau taxable.
Dès lors, d'après le Conseil d'Etat, le législateur a ainsi
institué une différence de traitement entre des véhicules se
trouvant dans des situations différentes, fondée sur un critère
objectif et rationnel en rapport avec l’objet de la loi.
Adrien FOURMON
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire