jeudi 17 septembre 2009

Energie solaire : Projet de nouveaux tarifs de rachat DOM

Voici la copie de mon article paru le 17 septembre sur le site de l'Agence Régionale de l'Energie Réunion (ARER) , disponible ici

Les nouveaux tarifs et conditions d’achat de l'électricité photovoltaïque ont enfin été dévoilés au travers d’un projet d’arrêté, qui fait suite au Plan de promotion des EnR dans le cadre du Grenelle de l'environnement.

Ce texte devrait entrer en vigueur d’ici le 1er janvier 2010, ce qui permet d’assurer une certaine visibilité pour les projets en cours de développement. L’arrêté définitif ne sera publié qu’après l’avis du Conseil supérieur de l’énergie (CSE) et l’avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE),

Le nouveau dispositif tarifaire a vocation à renforcer le soutien financier à la filière de l’énergie solaire avec, la priorité donnée à l’intégration au bâti des panneaux photovoltaïques pour les petites surfaces et l’instauration un tarif de rachat spécifique aux bâtiments professionnels fixé à 45c€/kWh dit d’« intégration simplifiée au bâti », que l’on précisera ci-dessous.

Cette nouvelle mesure devrait permettre donc à plus long terme une meilleure répartition des centrales solaires au sol et sur les bâtiments sur le territoire national en Métropole et sur les Départements d’Outre Mer.

Les tarifs seront maintenus inchangés jusqu’en 2012 inclus. Une diminution du soutien étatique est prévue pour l’échéance 2013, compte tenu du fait que l’on devrait se rapprocher progressivement de la parité réseau.

Une période transitoire est prévue, afin de laisser aux professionnels concernés une période d’adaptation : les nouvelles règles d’intégration au bâti prendront leur plein effet au 1er juin 2010.

La Corse et les Départements d’Outre Mer et les collectivités territoriales de St Pierre-et-Miquelon et Mayotte bénéficieront d’un régime particulier.

Cet arrêté prévoit de nouvelles précisions importantes sur le plan technique, avec un élargissement technologique au secteur du « thermodynamique », ainsi que la distinction des projets utilisant ou non les trackers. Un ensemble de définitions est donné à l’annexe 4 du projet d’arrêté. Ces précisions sont importantes car elles déterminent entre autre la tarif applicable et le plafonnement de l’électricité éligible au tarif de rachat en cause.

Le plafond est défini comme le produit de la puissance crête installée par une durée de 1 500 heures si l’installation est située en métropole continentale ou de 1 800 heures dans les autres cas.

Pour les installations photovoltaïques pivotantes sur un ou deux axes permettant le suivi de la course du soleil, le plafond est défini comme le produit de la puissance crête installée par une durée de 2 200 heures si l’installation est située en métropole continentale ou de 2 600 heures dans les autres cas. Ce plafonnement ne s’applique pas aux installations solaires thermodynamiques (cf. art. 4) ; étant entendu que l’énergie produite au-delà de ces plafonds est rémunérée à 5 c€/kWh.

Pour être considérée comme complète, la demande de raccordement au réseau devra désormais contenir également la documentation technique de référence du gestionnaire de réseau public (cf. art. 3).

Seule une attestation sur l’honneur sera nécessaire pour bénéficier du futur tarif prévu par le projet d’arrêté au lieu des justifications demandées précédemment.

D’après l’annexe 1 du projet d’arrêté, les tarifs applicables seront à partir du 1er janvier 2010 dans les Département d’Outre Mer les suivants :

  • Installations au sol : une innovation originale est apportée par l’arrêté qui prévoit notamment en métropole une variation des tarifs suivant que la région est ensoleillée ou non. Ainsi le tarif variera de 32,8c€/kWh pour les régions de France métropolitaine les plus ensoleillées à 39,4c€/kWh pour les moins ensoleillées.

Concernant les autres tarifs applicables, pour les autres installation le paragraphe 4.1 de l’annexe 1 précise qu’en Corse, dans les Départements d’Outre Mer et les collectivités territoriales de St Pierre-et-Miquelon et Mayotte est de 43,764 c€/kWh.

On reviendra plus en détails sur l’annexe 2 du projet d’arrêté, qui précise, sur le plan technique, les règles d’éligibilité de la « prime d’intégration au bâti », ainsi que celles de la « prime d’intégration simplifiée » applicable aux professionnels.

  • Intégration au bâti : les installations bénéficieront toujours du tarif de 60,176c€/kWh. Ces installations devront faire l’objet d’une demande de permis de construire, d’une étude d’impact et d’une enquête publique.

Dès lors, il est désormais précisé que les conditions pour bénéficier du tarif intégré (« prime d’intégration au bâti ») sont cumulatives.

Le système doit tout d’abord être installé sur toiture d’un bâtiment assurant le clos et le couvert, suivant son plan.

Il doit ensuite remplacer des éléments du bâtiment assurant le clos et le couvert et qui assurent par la même occasion la fonction d’étanchéité, sachant que le démantèlement de l’installation ne doit pas nuire à cette fonction ou rendre le bâtiment impropre à son usage.

Aussi, il convient de souligner que l’on distingue les modules rigides, qui doivent constituer l’élément principal d’étanchéité du système, des éléments souples qui doivent être assemblés en usine ou sur site, dans le cadre d’un contrat de travaux unique.

Afin de permettre une transition entre les nouvelles dispositions techniques applicables et celles issues de l’arrêté, il est prévu différentes exceptions à ces conditions.

Le nouveau tarif « Intégration simplifiée au bâti » s’adresse quant à lui aux professionnels et est réservé aux installations d’une puissance crête totale supérieure à 3 kWc (environ 30m² de panneaux), le tarif sera de 47c€/kWh dans les Départements d’Outre Mer.

Concernant la « prime d’intégration simplifiée », les conditions également cumulatives sont plus souples et visent les installations sur toiture d’un bâtiment assurant la protection des personnes, des animaux ou des activités et qui suit pareillement le plan de la toiture.

Dans les deux cas, le producteur doit fournir un certain nombre de documents attestant de la nature du système installé et les tenir à disposition du préfet pour bénéficier de l’une des primes.

Enfin, on retiendra qu’une formule d’indexation dégressive des tarifs est prévue à compter de 2013, ce qui permettra d’ajuster le niveau de soutien à l’évolution des prix induite par les évolutions technologiques, donnera une visibilité de long terme aux acteurs du secteur.

Il faut souligner qu’une commission d’évaluation de l’intégration au bâti (crée sous l’égide du CSTB, du MEEDDM et de l’ADEME) sera notamment chargée de tenir à jour une liste publique des systèmes photovoltaïques reconnus comme remplissant les critères d’intégration au bâti, afin d’accompagner tous ceux qui souhaitent s’équiper de panneaux photovoltaïques.

Ce texte représente donc d’une avancée fondamentale en terme de promotion de la filière solaire et des différentes technologies qu’elle regroupe. Cependant, un certain nombre de problématiques demeurent et devront être traitées attentivement afin de garantir une sécurité juridique optimale des projets solaire en développement.

lundi 14 septembre 2009

Solaire : les nouveaux tarifs de rachat au crible

Voici la copie de mon article paru le 14 septembre sur le site GreenUnivers , disponible ici

Après plusieurs mois d’attentes, les nouveaux tarifs et conditions d’achat de l'électricité photovoltaïque ont enfin été dévoilés au travers d’un projet d’arrêté. L'analyse d'Adrien Fourmon, avocat au cabinet Huglo Lepage & Associés.

" Le nouveau dispositif tarifaire renforce le soutien financier à la filière de l’énergie solaire : grâce au Grenelle Environnement, la France entend se donner les moyens d’atteindre des objectifs ambitieux et de construire une véritable filière industrielle.

Le Ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borlo avait déjà donné, en novembre dernier, la priorité à l’intégration au bâti des panneaux photovoltaïques pour les petites surfaces et un tarif de rachat spécifique aux bâtiments professionnels fixé à 45c€/kWh au travers du Plan EnR.

Il existe désormais trois catégories de tarifs : un tarif applicable aux installations au sol; un tarif applicable aux installations intégrées au bâti et un tarif applicable aux installations professionnelles dit d’« intégration simplifiée au bâti », que l’on précisera ci-dessous.

Cela permettrait donc à plus long terme une meilleure répartition des centrales solaires sur le territoire national.

Cependant, « afin de donner une visibilité de long terme aux acteurs, le projet d’arrêté comprend une formule d’indexation dégressive des tarifs à compter de 2013, qui permettra d’ajuster le niveau de soutien à l’évolution des prix induite par les évolution technologiques ». Une diminution du soutien étatique est donc prévue pour 2013, compte tenu du fait que l’on devrait se rapprocher progressivement de la parité réseau.

Un élargissement au solaire thermique

Sur le plan technique, cet arrêté élargi expressément à la technologie « thermodynamique » l’accès au tarif de rachat d’électricité solaire. Le texte permet aussi de distinguer les projets utilisant les trackers permettant le pivotement des panneaux et de suivre le soleil. Ainsi, un certain nombre d’incertitudes quant au champ d’application technique du tarif de rachat de l’électricité produite et le risque juridique résultant de l’imprécision des précédents arrêtés est levé.

Ces précisions sont importantes car elles déterminent notamment le plafonnement de l’électricité éligible au tarif de rachat en cause.

Sur le plan administratif, pour être considérée comme complète, la demande de raccordement au réseau devra désormais contenir également la documentation technique de référence du gestionnaire de réseau public.

Jean-Louis Borloo a également profité de l’annonce de cet arrêté pour publier le premier tableau de bord « éolien solaire » qui annonce que le nombre d’installations photovoltaïques a doublé en six mois…

Un tableau de bord de ce type sera publié chaque semestre pour suivre l’évolution des installations.

D’un point de vue procédural, l’arrêté définitif ne devrait pas voir le jour immédiatement et avant d’une part, l’avis du Conseil supérieur de l’énergie (CSE) et, d’autre part, l’avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cependant, il devrait en tout état de cause entrer en vigueur avant le 1er janvier 2010, ce qui permet d’assurer une certaine visibilité pour les projets en cours de développement.

A ce titre, et sur le plan économique, la commission dispose notamment d’un pouvoir de proposition ou d’émission d’avis dans le domaine tarifaire.

En effet, le principe économique sous-jacent à la fixation de tarifs de rachat spécifiques à la filière solaire résulte du fait que les conditions d'achat de l’électricité produite doivent prendre en compte les coûts d'investissements et d'exploitation évités par ces acheteurs, auxquels peut s'ajouter une prime prenant en compte la contribution de la production livrée ou des filières à la réalisation des objectifs définis par cette loi.

Or, le niveau de cette prime ne peut conduire à une rente de situation, c’est-à-dire à ce que la rémunération des capitaux immobilisés dans les installations bénéficiant de ces conditions d'achat excède une rémunération normale des capitaux, compte tenu des risques inhérents à ces activités et de la garantie dont bénéficient ces installations d'écouler l'intégralité de leur production à un tarif déterminé.

Une variation selon le niveau d'ensoleillement

Le projet d’arrêté prévoit qu’à partir du 1er janvier 2010, les tarifs applicables seront :

Installations au sol : Normalement le tarif de 32,8c€/kWh leur sera toujours accessible. Mais une innovation originale est apportée par le décret qui prévoit notamment une variation des tarifs suivant que la région est ensoleillée ou non. Ainsi le tarif variera de 32,8c€/kWh pour les régions de France métropolitaine les plus ensoleillées à 39,4c€/kWh pour les moins ensoleillées.

Intégration au bâti : les installations bénéficieront toujours du tarif de 60.2c€/kWh. Ces installations devront faire l’objet d’une demande de permis de construire, d’une étude d’impact et d’une enquête publique.

Il faut souligner qu’une commission d’évaluation de l’intégration au bâti (crée sous l’égide du CSTB, du MEEDDM et de l’ADEME) sera notamment chargée de tenir à jour une liste publique des systèmes photovoltaïques reconnus comme remplissant les critères d’intégration au bâti, afin d’accompagner tous ceux qui souhaitent s’équiper de panneaux photovoltaïques.

Seule une attestation sur l’honneur sera nécessaire pour bénéficier du futur tarif prévu par le projet d’arrêté au lieu des justifications demandées précédemment.

Intégration simplifiée au bâti : il s’agit là d’un tarif simplifié pour les professionnels. Avec cette formule spéciale, réservée aux installations d’une puissance supérieure à 3 kWc (environ 30m² de panneaux), le tarif sera de 45c€/kWh.

On reviendra plus en détails sur l’annexe 2 du projet d’arrêté, qui précise, sur le plan technique, les règles d’éligibilité de la « prime d’intégration au bâti », ainsi que celles de la « prime d’intégration simplifiée » applicable aux professionnels.

Dès lors, il est désormais précisé que les conditions pour bénéficier du tarif intégré (« prime d’intégration au bâti ») sont cumulatives.

Le système doit tout d’abord être installé sur toiture d’un bâtiment assurant le clos et le couvert, suivant son plan.

Il doit ensuite remplacer des éléments du bâtiment assurant le clos et le couvert et qui assurent par la même occasion la fonction d’étanchéité, sachant que le démantèlement de l’installation ne doit pas nuire à cette fonction ou rendre le bâtiment impropre à son usage.

Aussi, il convient de souligner que l’on distingue les modules rigides, qui doivent constituer l’élément principal d’étanchéité du système, des éléments souples qui doivent être assemblés en usine ou sur site, dans le cadre d’un contrat de travaux unique.

Afin de permettre une transition entre les nouvelles dispositions techniques applicables et celles issues de l’arrêté, il est prévu différentes exceptions à ces conditions.

Concernant la « prime d’intégration simplifiée », les conditions également cumulatives sont plus souples et visent les installations sur toiture d’un bâtiment assurant la protection des personnes, des animaux ou des activités et qui suit pareillement le plan de la toiture.

La puissance crête totale doit dans ce cas être supérieure à 3kwc.

Dans les deux cas, le producteur doit fournir un certain nombre de documents attestant de la nature du système installé et les tenir à disposition du préfet pour bénéficier de l’une des primes.

Ce texte représente donc d’une avancée fondamentale en terme de promotion de la filière solaire et des différentes technologies qu’elle regroupe. Cependant, un certain nombre de problématiques demeurent et devront être traitées attentivement afin de garantir une sécurité juridique optimale des projets solaire en développement."

jeudi 10 septembre 2009

La Guadeloupe dispose deux ans pour constituer une législation locale sur l’énergie

La région Guadeloupe se prépare à mettre en œuvre sa politique énergétique sur le fondement de l’habilitation prévue par la loi l’autorisant à fixer des règles spécifiques dans le domaine de l’énergie.

Sur les traces de la Réunion, la Région Guadeloupe inscrit sa politique dans le cadre du développement durable et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Disposant d’un patrimoine naturel et d’une biodiversité hors du commun, la Guadeloupe n’échappe pas aux pollutions, dégradations ou épuisement des sols dus à l’activité humaine. Le contexte de réchauffement climatique met sérieusement en danger la biodiversité et l’île de la Grande-Terre n’est pas à l’abri d’une montée de eaux.

DEPENDANCE ENERGETIQUE DE LA GUADELOUPE

La Région Guadeloupe est dépendante énergétiquement, elle ne produit ni pétrole ni charbon et doit par conséquent importer ses ressources, qui, du fait de l’insularité de la région doivent être acheminées par voie maritime. Or, ce mode de transport est particulièrement onéreux et la Région, du fait de sa condition géographique, ne peut être reliée au réseau électrique du continent.

Avec une demande d’électricité multipliée par 2 en 15 ans et qui provient pour 86 % des énergies fossiles, la Guadeloupe doit de toute urgence maîtriser sa demande en énergie (MDE) et augmenter sa part d’énergies renouvelables (EnR). En effet, bien que 14 % de l’électricité provienne des EnR, le reste est extrêmement polluant et rejette une grande quantité de CO2 et de dioxyde de soufre dans l’atmosphère ce qui est particulièrement négatif dans le contexte actuel de réchauffement climatique.

La demande en énergie augmentant de 5 % par an (contre 1 % en métropole), la Guadeloupe se doit de réagir immédiatement. En effet, si les pratiques ne changent pas, la région se verra obligée de se doter de nouvelles centrales électriques fonctionnant au fioul ou au charbon, étant entendu qu’avec cette méthode, l’énergie produite est deux fois plus onéreuse qu’en métropole.

Dans cette optique, la Loi n°2000-1207 dite « loi d’orientation pour l’Outre-mer » votée le 13 décembre 2000 (JO 14 décembre 2000) permet en son article 50 (codifié à l’article L. 4433-18 du CGCT) aux régions de Guadeloupe, Guyane, Martinique et de la Réunion d’élaborer, adopter et mettre en œuvre un plan énergétique régional pluriannuel de prospection et d'exploitation des énergies renouvelables et d'utilisation rationnelle de l'énergie (PRERURE).

ADOPTION DU PRERURE

Ce n’est que le 23 mai 2008 que le Conseil régional de Guadeloupe a adopté en assemblée plénière le PRERURE. Ce plan fixe la stratégie de la région et de ses partenaires, l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et EDF, en matière de MDE et de développement des EnR.
Le PRERURE définit les objectifs et les moyens en vue du renforcement de l’indépendance énergétique de la Guadeloupe.

HABILITATION LEGISLATIVE

Moins d’un an plus tard, lors de sa délibération n° 2009-269 du 27 mars 2009, le Conseil régional de Guadeloupe revendique son « droit à l’expérimentation » et demande habilitation, suivant l’article 73 de la Constitution de la République française, à légiférer et réglementer le domaine de l’environnement et de l’énergie sur son territoire.

Ainsi, depuis le 28 mai 2009, la Guadeloupe est habilitée à mener sa propre politique énergétique pour une durée de deux ans.

Celle-ci est prévue par l’article 69 de la Loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer qui dispose :

« Pour une durée de deux ans à compter de la promulgation de la présente loi, le conseil régional de Guadeloupe est habilité, en application de l'article 73, alinéa 3, de la Constitution et des articles LO 4435-2 à LO 4435-12 du code général des collectivités territoriales, à fixer des règles spécifiques à la Guadeloupe en matière de maîtrise de la demande d'énergie, de réglementation thermique pour la construction de bâtiments et de développement des énergies renouvelables, dans les limites prévues dans sa délibération n° CR / 09-269 du 27 mars 2009 publiée au Journal officiel du 3 avril 2009.
En ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, la puissance installée des nouvelles installations ainsi que la variation des prix de rachat autorisée dans la limite de plus ou moins 10 % font l'objet d'un avis préalable du ministre chargé de l'énergie, à rendre dans le délai maximal de trois mois à compter de sa saisine par le conseil régional de Guadeloupe ».

Les enjeux de la région sont donc primordiaux et se pose la question du champ d’application de son habilitation. Jusqu’à quel point la région Guadeloupe peut-elle fixer sa politique énergétique ? L’article 69 de la Loi du 27 mai 2009 est assez flou puisqu’il limite l’habilitation à ce qui a été prévu dans la délibération du 27 mars 2009.

DES ENJEUX IMPORTANTS

L’habilitation porte sur trois grands axes, la maîtrise de la demande en énergie (MDE), le développement des EnR et la réglementation thermique pour la construction de bâtiments. Le champ d’application semble ainsi particulièrement vaste. Aucune précision supplémentaire ne peut nous éclairer.

La délibération prévoit en revanche « la nécessité d'adapter ou de transférer des dispositions contenues dans différents projets de lois en préparation (projet de loi pour le développement économique de l'outre-mer ; projet de loi de programme relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, projet de loi portant engagement national pour l'environnement) »

Le texte de loi habilitant la Région Guadeloupe limite son pouvoir réglementaire aux textes visés par la délibération du Conseil régional portant demande d'habilitation. La marge de manœuvre promet néanmoins d’être importante, vu le nombre de matières concerné par ces trois axes. On peut citer parmi d’autres, le droit de l’urbanisme, le droit de l’environnement et le droit fiscal…

Les possibilités sont nombreuses et plusieurs stratégies sont à considérer, il serait donc intéressant d’envisager quelques domaines sur lesquelles la Guadeloupe pourrait être amenée à durcir sa réglementation.

URBANISME

Au titre des règles d’urbanisme ces problématiques sont aujourd’hui intégrées aux règles générales d'utilisation du sol, à l’article L110 du code de l’urbanisme modifié récemment par Loi n°2009-967 du 3 août 2009 (loi « Grenelle I », art. 8)

Cet article 110 dispose désormais : « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d'aménager le cadre de vie, d'assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d'habitat, d'emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d'énergie, d'économiser les ressources fossiles d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace. Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement».

A ce titre, les dispositions de l’article L123-1 du code de l’urbanisme pourraient être renforcées notamment en y insérant une intégration obligatoire des EnR au sein des plans locaux d’urbanisme (PLU). A ce jour, l’intégration des EnR n’est que « recommandée ».

On rappellera les termes de l’article L123-1 du code de l’urbanisme qui prévoit « Les plans locaux d'urbanisme comportent un règlement qui fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durable, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés à l'article L. 121-1, qui peuvent notamment comporter l'interdiction de construire, délimitent les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l'implantation des constructions. A ce titre, ils peuvent : (…) Recommander l'utilisation des énergies renouvelables pour l'approvisionnement énergétique des constructions neuves, en fonction des caractéristiques de ces constructions, sous réserve de la protection des sites et des paysages ».

L’article L.121-1 quant à lui, modifié par la loi du 4 août 2008 (LME), définit les objectifs suivants : « 1° L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l'espace rural, d'une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d'autre part, en respectant les objectifs du développement durable ;

(...)

3° Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ».

Chaque commune de Guadeloupe devrait non seulement intégrer dans son PLU les dispositions indispensables en matière de développement durable et d’EnR, mais aussi en faire une priorité.

CONSTRUCTION ET HABITATION

De la même façon le code de la construction et de l’habitation pourrait voir les dispositions de son article R. 111-20 renforcées afin de l’adapter au contexte climatique et énergétique Guadeloupéen.

Cet article, crée par le décret n°2006-592 du 24 mai 2006 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions impose que chaque bâtiment nouveau ou partie nouvelle de bâtiment respecte des caractéristiques thermiques minimales et fixe une limite de consommation d’énergie pour certains équipements électriques du bâtiment, à savoir le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d'eau chaude sanitaire et l'éclairage des locaux.

Une réglementation thermique a, de plus, été spécifiquement prévue pour les départements de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion. Celle-ci est prévue par le décret n° 2009-424 du 17 avril 2009 portant sur les dispositions particulières relatives aux caractéristiques thermiques, énergétiques, acoustiques et d'aération des bâtiments d'habitation dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion.

Ce décret spécifique aux DOM traite de trois points, les caractéristiques thermiques et la performance énergétique des bâtiments d’habitation, les caractéristiques acoustiques et l’aération des bâtiments.

Le décret a été complété par l’arrêté du 17 avril 2009 définissant les caractéristiques thermiques minimales des bâtiments d'habitation neufs dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de La Réunion.

Celui-ci traite plus particulièrement de la protection contre les rayonnements solaires et isolation thermique, de la perméabilité à l’air, de la ventilation naturelle de confort thermique, de l’eau chaude sanitaire et du chauffage.

Les dispositions du décret s'appliquent aux projets de construction de bâtiments qui font l'objet d'une demande de permis de construire ou d'une déclaration préalable prévue à l'article L. 421-4 du code de l'urbanisme déposées à compter du premier jour du treizième mois suivant sa publication (le 19 avril 2009). Soit une date effective d’application au 18 Mai 2010.

Le décret imposera à partir de cette date une isolation en toiture ainsi qu’au niveau des parois, un pare soleil selon l’orientation des façades et un chauffe eau solaire si l’apport de soleil permet de couvrir au moins 50 % des besoins.

Les deux textes favorisent la ventilation naturelle dans le logement, et pénalisent en termes de performances plus contraignantes à atteindre, les logements climatisés.

Bien que le décret soit déjà plus sévère en matière de réglementation thermique que celui applicable à la métropole, le Conseil régional de Guadeloupe pourrait d’avantage durcir les normes de consommation de ces équipements électriques et diminuer les minimales thermiques.

FISCALITE

Dans un autre contexte, de nombreuses mesures fiscales pourraient être modifiées, afin de mieux internaliser les coûts externes liés à l’adaptation au réchauffement climatique ; soit pour créer des mesures incitatives à l’utilisation d’EnR ou à une meilleure maîtrise de l’énergie ; soit à l’inverse pour punir plus sévèrement les excès, abus, atteintes à l’environnement.

Il est aussi envisageable d’alourdir le traitement fiscal de certaines activités industrielles non respectueuses de l’environnement ou qui tout simplement n’optent pas pour les alternatives écologiques. Parmi les mesures possibles, il serait judicieux d’encourager d’avantage l’utilisation de voitures électriques en permettant une fiscalité plus favorable qu’en métropole.

Cela permettrait de diminuer l’émission de (gaz à effet de serre) GES sur l’île et donnerai, si la part d’EnR augmente de façon conséquente, une raison supplémentaire pour mettre fin à l’importation d’énergies fossiles sur le territoire.

A ce titre il faut être très prudent car les mesures fiscales se manient avec précaution. Il faut notamment étudier le rapport coût-avantages de telles mesures et éviter une surcharge fiscale et favoriser les mesures permettant un double dividende environnemental et social.


ETUDES POUR L’IMPACT DES EnR SUR L’ENVIRONNEMENT

Parallèlement aux mesures législatives et réglementaires, toute une série d’études doit être menée afin de bien mesurer l’impact des infrastructures productrices d’EnR sur l’environnement et plus particulièrement sur l’atteinte au paysage, à la biodiversité et les éventuelles pollutions que ces projets pourraient engendrer.

En effet, les études et analyses d’impact sont un préalable nécessaire à la mise en œuvre d’un cadre juridique cohérent qui permettra à la fois de protéger les infrastructures, la population locale et les différentes espèces animales et végétales présente en Guadeloupe.

Les installations productrices d’EnR doivent avoir un cadre juridique conséquent afin qu’elles soient sécurisées au maximum. Avec l’émergence de nouveaux équipements dont les impacts, bienfaits ou méfaits sont encore peu connus, la Région doit à tout prix éviter les flous juridiques qui laisseraient la place à une trop large interprétation.


CONCLUSION

La Région a donc fort à faire pour se doter d’une législation efficace couvrant tous les aspects de l’habilitation qui, comme nous l’avons vu, peut être interprétée de manière très extensive.

Aucun aspect ne doit être négligé, l’expérimentation guadeloupéenne doit aboutir à un cadre juridique durable et solide qui permettra à long terme d’obtenir une indépendance énergétique dépassant les 50 % et, à plus long terme, réduire les émissions de GES de manière significative.

Les enjeux sont donc importants, la Guadeloupe pourrait devenir, à l’instar de la Réunion, la vitrine de la réussite dans le domaine des EnR en entraînant avec elle l’ensemble des Outre-mer.

Cependant, les guadeloupéens ne disposent pas de beaucoup de temps pour ajuster la réglementation en vigueur au contexte local ; ainsi la dynamique est-elle lancée.


Adrien FOURMON
Avocat
SELARL HUGLO LEPAGE & Associés Conseil

vendredi 4 septembre 2009

Réseaux et systèmes électriques intelligents

Afin de renforcer la maîtrise de la consommation de pointe d’électricité et d’accélérer le développement des énergies renouvelables (EnR), l’Ademe vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt (AMI) portant sur les systèmes électriques intelligents.

Il a pour but d’expérimenter les conditions « d’insertion massive » des énergies renouvelables dispersées dans les réseaux électriques, tout en maintenant un niveau élevé de qualité de fourniture d’électricité et de sécurité du système électrique.

Second objectif : valider les nouveaux produits et services liés au déploiement des réseaux intelligents permettant d’adapter les pics d’offre et de demande par l’évolution du comportement des consommateurs. La clôture des candidatures est fixée au 30 novembre.

Lancement de la LGV Est - phase II par RFF

La phase 2 de la LGV Est européenne Réseau Ferré de France lance sept appels d’offres pour la réalisation des travaux de la seconde phase de la ligne à grande vitesse Est européenne.

Trois autres lots seront lancés dans le courant de l’automne. L’objectif est un démarrage du chantier de génie civil au printemps 2010.

Le projet consiste à réaliser 106 kilomètres de ligne nouvelle entre Baudrecourt (57) et Vendenheim (67), qui mettra Strasbourg à 1h50 de Paris contre 2h20 actuellement, et 3h50 avant la mise en service de la première phase en juin 2007.

Il sera réalisé en maîtrise d’ouvrage directe par RFF. Les remises des candidatures selon les lots
s'effectueront les 21 septembre et les 7, 12 et 13 octobre 2009.

D'autres projets de LGV sont actuellement en cours, notamment sous la forme de contrats de partenariat, sur le fondement de l'article 1-1 de la loi n° 97-135 du 13.2.1997 modifiée et de
l'ordonnance n° 2004-559 du 17.6.2004 sur les contrats de partenariat modifiée.

Adrien FOURMON

Le nouveau marché de l’éclairage

Depuis le 1er septembre, il est en principe impossible de trouver des ampoules à incandescence classiques de 100 W dans les rayons des magasins dans l’ensemble de l’Union européenne du fait de l’entrée en vigueur des nouvelles exigences de l’UE en matière d’efficacité énergétique.

Il est en effet prévu un retrait progressif de la vente entre 2009 et 2012 des lampes les plus énergivores (de 100 jusqu’à 25 W).

Le bénéfice attendu est de l'ordre de 40 TWh épargnés d’ici à 2020 dans l’UE. Pour les fabricants et les distributeurs, cette mesure constitue néanmoins un tournant, car elle les
oblige à revoir leurs produits, s'agissant des produits les plus consommateurs et des moins chers du marché.

Cependant, cette réglementation induit également des évolutions nécessaires en matière d'efficacité ainsi que de nouvelles sources de revenus pour les industriels, avec par exemple les ampoules halogènes améliorées au xénon ou munies d’un revêtement infrarouge qui augmentent
respectivement l’efficacité de 20 et 45 %. Les Leds sont également de plus en plus répandues.

Les lampes fluocompactes sont déjà largement répandues (63,8 % des ménages en possèdent au moins une), qui permettent d’économiser de 65 à 80 % d’électricité.

Un avis de l’Ademe publié en août 2009 précise du reste que ce paramètre devra être affiché
sur les emballages, afin de mieux informer le consommateur de son impact et de son empreinte écologique.

Reste que ces produits sont parfois handicapés par des intensités lumineuses encore limitées (équivalentes à une incandescence de 35 W) et des prix qui peuvent aller jusqu'à 20 voire 48 €
pièce...

Le retour sur investissement est donc difficile à appréhender pour le consommateur, d'où la nécessité pour les fabricants de faire oeuvre de pédagogie et de démontrer les économies d'utilisation générés par ces nouveaux produits énergétiques performants.

La technologie solaire dans les transports : la Recherche américaine progresse avec la route solaire

Dans le secteur des transport l’énergie est également devenue une priorité. Ainsi, il a été imaginé d’utiliser les routes afin de capter l’énergie solaire.

C’est partant du principe que les routes sont en permanence exposées aux rayons du soleil, qu’un ingénieur américain, s’est servi de ce constat simple pour mettre au point un système génial capable de capter l’énergie solaire grâce aux routes. Il a fait cela dans le cadre du développement de sa société “Solar Roadways”.

La route solaire ou "Solar Roadway", concept de route constituée de panneaux solaires, vient de recevoir un prix de 100 000 dollars par le Département des transports américain. Elle se veut une alternative intelligente à la traditionnelle route en asphalte.

La route solaire est un assemblage de panneaux solaires multifonctions, carrés de 12 pieds, tous connectés entre eux. Verticalement, elle est divisée en trois couches.

Translucide, imperméable et capable de supporter une traction importante, la couche supérieure doit supporter le passage des véhicules. La couche intermédiaire héberge des cellules de types et de fonctions variés.

Information en temps réel

Des cellules constituées de LEDs permettent de donner des informations en temps réel aux automobilistes. Par exemple, si un passage de biches était repéré par des détecteurs placés en bord de route, l'information serait transmise de panneaux en panneaux, et 400 m en amont les LEDs pourraient afficher « ralentir » sur le sol.

Sécurité routière

Dans les panneaux constituant la route solaire, d'autres cellules emmagasinent la chaleur pour la restituer lorsque la route est enneigée, évitant ainsi le blocage des routes. Des cellules photovoltaïques transforment les rayonnements en électricité.

Le tout est coordonné par des microprocesseurs.

La couche la plus basse distribue l'énergie et permet la circulation d'informations. Ainsi, la route solaire constituerait une réelle production décentralisée d'énergie renouvelable et éviterait la mise en place de lignes aériennes.

Production et distribution d’énergie en réseau

A terme, l'implantation de routes solaires permettrait de former un formidable réseau énergétique. Toutes les habitations à proximité de la route pourraient bénéficier, sans transport, de l'électricité produite.

Le couple d'américains à la base du projet, Scott et Julie Brusaw, souligne l'intérêt de son implantation dans un pays aussi étendu que les Etats-Unis. Ce gigantesque réseau permettrait à la Côte-Est de recevoir l'électricité produite durant les trois dernières heures du jour de la Côte-Ouest, et inversement.

Adrien FOURMON

Solaire photovoltaïque et thermodynamique: La priorité du solaire réaffirmée par le gouvernement

L'effort de recherche dans les énergies renouvelables est en train d'égaler celui en faveur du nucléaire, a déclaré Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie vendredi dans les Pyrénées-Orientales en soulignant que le gouvernement accordait une "priorité au solaire".

La secrétaire d'Etat a récemment visité deux anvciens sites réabilités "précurseurs et de pointe" dans le domaine de l'énergie solaire: le four solaire d'Odeillo construit dans les années 60 et la centrale solaire Themis de Targassone près de Font-Romeu, qui produit du courant par concentration de l'énergie solaire sur le haut d'une tour, à l'aide de 200 miroirs.

Abandonnée pendant 20 ans, cette dernière installation a été remise en service à la fin 2007.
Chantal Jouanno a ainsi déclaré: "Nous avons décidé d' en finir avec une période de yoyo, où nous étions pionniers dans les années 1970 avant de suspendre les investissements pendant vingt ans"; ajoutant que "Les investissements de recherche dans les énergies renouvelables, qui ne représentaient que 70 millions d'euros en 2006, vont atteindre 470 millions d'euros par an, au même niveau que le nucléaire, et nous mettons une priorité sur le solaire", précisant que les fonds seraient affectés avant la fin de l'année.

Il convient de souligner qu'un nouvel appel à projets "sera lancé très prochainement" pour la recherche solaire, selon les dires de Mme Jouanno.

Selon celle-ci "L'ambition de la France est de jouer un rôle de premier plan au niveau mondial dans la révolution technologique qui s'annonce dans le solaire".

Le plan solaire issu du Grenelle de l'Environnement vise ainsi à s'aisérer dans la course industrielle et technologique mondiale, afin de bâtir une véritable industrie française en créant 13.000 emplois pour un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros à l'horizon 2012.

Un premier appel d'offres du Ministère a été lancé en mai dernier pour la construction d'ici à 2011 d'au moins une centrale solaire par Région pour une puissance cumulée de 300 mégawatts. Les candidatures sont attendues pour début 2010.

Le parc de panneaux photovoltaïques installé a été multiplié par 2,5 au cours de 2008 pour atteindre 69 mégawatts en fin d'année. Il a encore progressé de 20% au cours du seul premier trimestre 2009.

"On assiste à une véritable explosion du solaire en France", a ajouté Mme Jouanno.
Adrien FOURMON