jeudi 21 mars 2013

La transition énergétique de l'agriculture: Objectif de 1.000 méthaniseurs en France du plan Méthanisation



Le dernier rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) sur le recyclage, publié ce 19 mars, montre que la plupart des pays européens n'atteindront pas l'objectif de 50% défini par la directive-cadre "Déchets" de 1998 pour 2020.
  
Un rapport doit préciser le mois prochain l’étendue des déchets agricoles dans l’Hexagone, tandis que les données provisoires disponibles montrent que les exploitations agricoles produisent chaque année 90 Mt de fumier, 94 Mt de lisier, 110 Mt de résidus de cultures, et 183 Mt de déjections animales.

Reste qu'en matière de valorisation, la France ne compte que 90 unités de méthanisation à l'heure actuelle. On précisera que ces unités de méthanisation, d'une capacité de traitement comprise en 2.000 et 3.000 tonnes par installation, traitent trois types de déchets: les résidus de cultures, les effluents d’élevage et les déchets industriels agroalimentaires.

Le projet du ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, en faveur de l’"agro-écologie", annoncé au conseil des ministres du 27 février, et précisé le 9 mars a pour objectif d'atteindre le seuil de "1.000 méthaniseurs en France"
 

Ce plan comporte un volet photovoltaïque pour l’élevage allaitant.


Ces chiffres sont à comparer à l’Allemagne où la méthanisation est beaucoup plus répandue dans les exploitations, et permet d’assurer des revenus complémentaires aux agriculteurs.

La totalité du plan "Energie-Méthanisation-Autonomie-Azote", porté conjointement par les ministères de l’agriculture et de l’écologie, sera en principe présentée fin mars, lors d’un déplacement du ministre en Bretagne, en compagnie du Premier ministre, en lien avec le plan national biogaz inscrit dans la feuille de route de la transition écologique et avec le débat national sur la transition énergétique.


Ces annonces sont également une réponse politique à l'assignation devant la Cour de justice de l’Union européenne de la France pour mauvaise application de la directive 91/676CEE dite directive « Nitrates », la France étant tenue de se conformer à ces exigences communautaires.

Adrien FOURMON

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