La production d’énergie conventionnelles par hydrocarbures et combustibles fossiles (hydrocarbures, charbon… avec les stations thermiques de Fort George, Fort Victoria, St Louis et Nicolay) représente 97,6% de parts de marché. Cette situation est très coûteuse tant au plan économique qu'écologique et a contribué à augmenter de 20% les émissions de gaz à effet de serre depuis 2000.
La cause serait principalement la
sécheresse qui a réduit la productivité des huit stations hydroélectriques.
Quant aux énergies intermittentes, l’éolien a légèrement progressé, mais sa part est si infime qu’elle ne
modifie pas encore cette tendance. Le photovoltaïque tarde encore à se développer, comparé à la Réunion ou aux Caraïbes qui ont accéléré leurs programmes de développement en matière d'ENR et d’efficacité énergétique ces dernières années, en raisons des coûts encore trop élevés de développement et de peu d'espace disponibles pour des projet de grande taille permettant des économies d'échelle (exemple de l''Hindu Girls College', établissement
d'enseignement supérieur privé à Curepipe, qui compte 1.400 étudiants, et produit quotidiennement 14
KWh d'électricité photovoltaïque à partir d'un système de 17 panneaux de trois
kilowatts monté sur son toit). Cela étant, les technologies évoluent, notamment en matière de stockage, et les prix des fournitures baissent régulièrement.
De nouveaux projets innovants comme le site d'enfouissement technique de déchets de Mare
Chicose pour la production de
gaz naturel devrait améliorer la performance énergétique de Maurice, tout comme la climatisation de la Land Based Oceanic Industry (LBOI). Reste à développer la production d'énergie marine, pour diversifier le mix énergétique.
Sur le plan des soutien et des dispositifs d'incitations exitants, Maurice a adhéré au protocole de Kyoto en 2001 permettant aux
investisseurs qui financent des projets ayant recours à des énergies renouvelables de vendre ou valoriser les crédits de carbone correspondant. Des aides du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) son disponibles et l’Agence Française de Développement (AFD) projette également d’investir des fonds de soutien au cours des prochaines
années dans le domaine des énergies renouvelables et de la performance énergétique.
Le gouvernement soutient également les initiatives d’habitat écologique, comme la promotion des bâtiments à énergie positive, notamment en ayant recours à des installations solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et photovoltaïques pour la production d'électricité.
Et si l’île Maurice s’inspirait des pratiques voisines les plus innovantes dans les territoires insulaires et cycloniques pour ne pas rater cet aspect de son développement économique et touristique, tout en préservant ses ressources et valorisation ses atouts environnementaux ? Certes, Maurice prévoit de doubler la part des sources d’énergie renouvelables
pour produire de l’électricité à près de 40% dans les dix prochaines
années. Grâce à ses atouts, Maurice pourrait devenir indépendante en énergie à terme, certains visant l'objectif de 2040, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Reste qu'un changement des habitudes et l'adaptation des comportements de la part de la population serait également nécessaire, face à l'augmentation de la consommation énergétique et à de nombreux gaspillages au quotidien.
plus d’informations disponibles sur: site du Board of Investment (BOI).
Adrien FOURMON
C'est mal parti pour une île Maurice durable. J'en ai lu quelques infos sur http://ilemaurice.com/ et cela avait l'air très prometteur. Que s'est il passé ?
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