Le 8
juillet 2015, les ministères de l'écologie et de l'économie ont publié
les deux derniers arrêtés relatifs à la géothermie de «minime importance
». Ces deux arrêtés du 25 juin 2015, l’un relatifs aux prescriptions
générales applicables et l’autre à la qualification des entreprises de
forçage, marquent la fin d'une série de textes visant à simplifier la
réglementation relative à la « petite géothermie ».
Le décret n°2015-15 du 8 janvier 2015, a été le point de départ de ce processus de simplification.
Celui-ci
modifie, d'une part, le décret n°78-498 du 28 mars 1978, relatif aux
titres de recherche et d'exploitation de géothermie et le décret
n02006-649 du 2 juin 2006, relatif aux travaux miniers, aux travaux de
stockage souterrains et à la police des mines et des stockages
souterrains.
D'autre
part, il définit plus largement les sites de géothermie de «minime
importance» n'ayant pas d'incidences significatives sur l'environnement
et simplifie le cadre réglementaire applicable, en remplaçant le régime
d'autorisation par un régime déclaratif à effectuer par voie
dématérialisée.
Par ailleurs, ce décret prévoit certaines modifications du cadre réglementaire de la géothermie de basse température.
A cela s'ajoute deux arrêtés publiés le 5 juillet 2015, concernant les cartes de zones de géothermie et l’agrément des experts.
Enfin, les arrêtés du 8 juillet 2015 viennent achever ce processus.
D'une
part, l’arrêté sur les prescriptions générales énonce, notamment, les
prescriptions techniques qui s’imposent aux gîtes géothermiques de
«minime importance ». De plus, l'unique annexe de l’arrêté précise que
les prescriptions relatives à la surveillance et au contrôle lors de
l’exploitation seront applicables pendant un délai de 5 ans pour les
installations existantes avant le 9 juillet 2015.
D’autre
part, l’arrêté relatif à la qualification des entreprises de forage
intervenant en matière de géothermie de « minime importance » précise
que les organismes de qualifications devront être accrédités par le
Comité français d’accréditation. En outre, ce même arrêté prévoit que
les entreprises de forage devront détenir une attestation de
qualification respectant la norme NF X50-91 : 2012.
Par
ailleurs, ces dernières devront se soumettre à des critères
d’environnement du chantier, d’implantation du forage et à des
conditions techniques et de réalisation des échangeurs géothermiques
ouverts.
A
noter que ce nouveau cadre réglementaire permet désormais un doublement
des seuils de profondeur et de puissance thermique. Ainsi, les activités
recourant à des échangeurs géothermiques fermés auront un seuil
profondeur étendue à 200 mètres et un seuil de puissance thermique
maximale pour l'ensemble de l'installation de 500 kW.
Quant
aux activités de forages recourant à des échangeurs géothermiques
ouverts, elles bénéficieront des mêmes seuils de profondeur et de
puissance que les forages recourant à des échangeurs fermés, mais
devront respecter un seuil de température de l'eau prélevée, en sortie
des ouvrages de prélèvement, inférieure à 25 °C.
Ainsi,
ces nouveaux seuils permettraient d’augmenter le rendement de
production de chaleur et donc la rentabilité des installations.
Adrien Fourmon
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire