vendredi 4 mai 2012

Reporting RSE : recours devant le Conseil d'Etat


source : Novethic.fr, 03/05/2012

Depuis la loi NRE de 2001, les entreprises cotées doivent fournir des informations sur des thèmes environnementaux, sociaux et sociétaux ce qui a conduit les plus importantes à publier des rapports développement durable.

L'article 225 de la loi Grenelle 2 adoptée en 2010 prévoyait initialement d’étendre cette obligation aux entreprises de plus de 500 salariés.

Le décret d'application de l'article 225 de la loi Grenelle 2 concernant le reporting extra-financier des entreprises qui obligent les entreprises de plus de 500 salariés à publier des informations environnementales et sociales, fait l'objet d'un recours devant le Conseil d'Etat.

Suite à la publication du décret d’application de l’article 225, le 26 avril 2012, le Forum citoyen pour la RSE, association qui représente des ONG, des syndicats et d’autres parties prenantes a annoncé le 2 mai qu’il allait intenter un recours devant le Conseil d’Etat. L’association estime que le décret va à l’encontre de « la lettre et de l’esprit de la loi Grenelle 2» et conteste en particulier la distinction faite entre entreprises cotées et non cotées.

On signalera les deux avis défavorables du conseil d’Etat concernant le risque juridique d’une distorsion de concurrence entre les entreprises et la violation du principe d’égalité de traitement.

Ainsi, de grandes entreprises françaises non cotées (telles que le distributeur Auchan) seraient ainsi soumises des obligations moindres que leurs homologues cotées.

On précisera que le décret est applicable aux sociétés cotées et non cotées. Les sociétés cotées sont concernées pour les exercices ouverts après le 31 décembre 2011, avec l’obligation de justifier, le cas échéant, « les raisons pour lesquelles elles sont trouvées dans l’impossibilité de fournir certaines des informations ».

Quant aux sociétés non cotées concernées, ce sont celles dont le total du bilan ou le montant net du chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros et dont le nombre moyen de salariés est supérieur à 5 000.

Ce délai est rallongé d’un an pour les sociétés non cotées dont le total du bilan ou le montant net du chiffre d’affaires dépasse 400 millions d’euros et dont le nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice est supérieur à 2 000, puis de deux ans pour les sociétés non cotées dont le total du bilan ou le montant net du chiffre d’affaires dépasse 100 millions d’euros et dont le nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice est supérieur à 500, aux exercices ouverts après le 31 décembre 2013.

Enfin, on retiendra que la certification est demandée aux sociétés cotées, à partir de l’exercice ouvert après le 31 décembre 2011 et aux sociétés non cotées, à partir de l’exercice clos au 31 décembre 2016.

Adrien FOURMON

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