vendredi 20 janvier 2012

Un prêt BEI de 180 millions d'euros à Renault pour la recherche et développement pour batteries et moteurs de véhicules électriques

La BEI vient d'accorder un prêt de 180 millions d'euros à Renault pour la recherche et développement pour batteries et moteurs de véhicules électriques

La Banque européenne d'investissement (BEI) a annoncé, le 12 janvier dernier, avoir accordé un prêt de 180 millions d'euros au Groupe Renault destiné à la recherche et au développement d'une nouvelle génération de batteries et de moteurs pour la voiture électrique.

La BEI est l’institution de financement à long terme de l’Union Européenne, créée en 1958 par le Traité de Rome, qui a pour mission de contribuer à l’intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des États membres de l’UE. Cette institution financière emprunte d’importants volumes de fonds sur les marchés des capitaux et les prête à des conditions favorables pour soutenir des projets qui concourent à la réalisation des objectifs de l’UE.

Il s’agit d’une illustration d'un projet d’envergure en termes technologiques et environnementaux, auquel la Banque apporte la valeur ajoutée de son expertise technique et financière. Ce financement témoigne également de l’engagement concret de la Banque en faveur de l’innovation dans le domaine des transports durables et le développement économique de l'industrie automobile, notamment dans le cadre du Mécanisme Européen pour des Transports Propres (METP).

Le constructeur français avait déjà bénéficié, en 2009, d’un prêt de 400 millions de cette même BEI pour financer ses activités de recherche, développement et innovation (RDI) visant à optimiser et à accroître l'efficacité des groupes motopropulseurs classiques et à mettre au point des véhicules entièrement électriques.

Ce dispositif d’aide est ouvert à d’autres constructeurs qui ont bénéficié par le passé de ce type d’aides. En 2011, le groupe français Bolloré avait déjà reçu 130 millions d'euros pour ses batteries LMP (Lithium-Métal-Polymères) augmentant à plus de 250 kilomètres l’autonomie des véhicules électriques, et qui équipe la Bluecar. Ains, ce groupe développe une nouvelle usine pour la fabrication de batteries LMP en Bretagne. Ce complexe de deux hectares devrait créer 300 emplois d’ici à juin 2012 et permettre au Groupe de porter ses capacités de production à 20 000 unités par an contre 2500 actuellement.

Autre point fort de cette technologie LMP, ces batteries devraient permettre également de stocker l’énergie solaire ou éolienne. En effet, à côté de l’équipement pour les voitures électriques, le Groupe Bolloré entend par ailleurs développer la batterie LMP pour le secteur résidentiel. Les batteries pourront ainsi être utilisées dans des logements pour répondre aux pics de consommation d’électricité ou encore pour approvisionner, en cas de coupures électriques, des installations critiques comme les hôpitaux.

En 2010, Nissan a bénéficié d'un prêt de 220 millions d'euros pour l’usine d’assemblage de la Leaf à Sunderland en Angleterre.

La BEI a en outre apporté son concours (780 millions d’euros) au développement par BMW de la conception d’une citadine électrique en Allemagne.

La BEI a enfin accordé en 2010 un prêt de 200 millions d’euros au groupe PSA Peugeot Citroën pour développer une technologie nouvelle en matière d’hybride rechargeable. Avec cette technologie hybride rechargeable, le Groupe vise à développer des véhicules polyvalents qui permettront de bénéficier des avantages du diesel sur route et d’une mobilité électrique pour tous les trajets en ville.

L'objectif principal est d'améliorer la compétitivité des véhicules électriques et in fine d'accélérer l'essor d'un marché de masse, tout en contribuant au développement de tout un savoir-faire en matière de produits et de processus pour les batteries au lithium-ion.

En pleine adéquation avec le livre blanc sur les transports de la Commission européenne, qui a été adopté le 28 mars 2011, l’objectif de cette politique de soutien financier est de renforcer le développement d’un transport efficace et durable en Europe, contribuant ainsi à réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole et à améliorer la compétitivité de l’industrie européenne.

Adrien FOURMON

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