mardi 17 janvier 2012

Appel d'offres pour l'éolien offshore français: EDF EN, Alstom, GDF Suez, Areva ... les groupes industriels français en lice pour la présélection

EDF Energies Nouvelles et ses partenaires un consortium constitué de Dong Energy, Wdp Offshore et Nass&Wind Europe, dont le fournisseur est Alstom, ont déposé hier leurs projets pour quatre sites (sur 5 possibles) dans le cadre de l'appel d'offres pour l'éolien offshore français suivant les objectifs gouvernementaux d’installer en France 6 000 MW d’éolien offshore à horizon 2020.

L'investissement représente quelques 10 Milliards d'Euros. Les présélections auront lieu dès avril prochain et l'attribution finale en 2013.

Ils concourront donc à Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer et Fécamp.
EDF EN insiste sur le fait que l'éolienne fournie par Alstom serait la "seule entièrement fabriquée en France" et que cela créerait " une véritable filière industrielle pérenne et à terme exportatrice d'une technologie française". Ces projets représentent un potentiel de création de 7.500 emplois. Cette filière industrielle devrait en effet être également génératrice d’exportation.

D’après le contrat conclu entre les deux groupes EDF EN et Alstom, Alstom doit assurer la fourniture en exclusivité d’éoliennes offshore de 6 MW, utilisant des technologies de premier plan et disponibles sur le marché à partir de 2013.

Le plan industriel prévoit l'installation de quatre usines Alstom sur deux sites pour la production et l’assemblage de composants, à Saint-Nazaire et à Cherbourg, plus particulièrement pour fabriquer tous les composants clés de l'éolienne, et jusqu'à 8 unités de pour la construction des fondations et l'assemblage des éoliennes dans les ports de Saint-Nazaire, Brest, Cherbourg et Le Havre, ainsi que quatre centres d'exploitation-maintenance dans les ports de proximité de La Turballe, Saint-Quay-Portrieux, Caen-Ouistreham et Fécamp.

Un autre consortium, constitué par GDF Suez, Vinci et CDC Infrastructure, a indiqué avoir remis son dossier de candidature pour 4 des 5 zones prévues, à savoir Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport, Fécamp et Saint-Brieuc.

Cet autre groupement s'appuiera sur Areva (Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport et Fécamp) et sur Siemens (Saint-Brieuc) pour la fourniture des éoliennes.

Ces derniers estiment que jusqu'à 80% de l'activité générée par le marché éolien off-shore pourra être développée en France (notamment en termes d'achats, de production, et de sous-traitance), contribuant ainsi au développement économique des régions concernées et à la création d'une véritable filière de formation.

Ces emplois seront liés à la construction des éoliennes (phase de 3 à 6 ans) et à leur exploitation (20 ans et plus).

Enfin, le groupe espagnol Iberdrola ciblerait deux zones, celles de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc, en s'appuyant sur Technip et sur Areva, respectivement pour l'ingénierie et les turbines, mais aussi sur Eole-Res et Neoen Marine.

Adrien FOURMON

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