Inauguration à Londres
de la Green Investment Bank, un établissement dédié au financement la transition
énergétique.
Mercredi 28 novembre 2012,
le ministre des entreprises Vince Cable a inauguré la Green Investment Bank
(GIB) ; établissement, basé à
Londres et à Edinburg, et « unique au monde », suivant les termes du gouvernement britannique.
Adoptée
en
2008, la loi sur le changement climatique impose au Royaume-Uni
d’abattre de
80% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, nécessitant
d'importants investissements en matière de performance énergétique et de
développement des énergies renouvelables, tandis qu'elle autorise les producteurs d’électricité
ou de gaz à tripler, d’ici 2020, le montant qu’ils prélèvent sur les factures
de leurs clients pour financer la construction de centrales «bas carbone»
(éolienne, photovoltaïque, nucléaire). A noter qu'un
rapport de mars 2009 du ministère de l’énergie et du changement
climatique a estimé le coût de cette transition entre 324 et 404 Md£ (400 et 500
Md€), sur 43 ans. Un programme dont les bénéfices attendus pourraient s’élever
entre 457 et 1.020 Md£ (565 et 1.261 Md€).
Revenons sur la genèse de la GIB. Il s'agit tout d'abord d'une banque publique créée à l’initiative d'une coalition
libérale-conservatrice, une première au plan politique.
L'objet de la GIB, rappelé Vince Cable, est d' « apporter une contribution significative au
développement d’une économie verte »; elle sera dotée de 3 milliards de livres
(3,7 milliards d’euros) de capital : le montant d’aide publique autorisé par
Bruxelles en octobre dernier. La Chambre des communes a interdit à la GIB, fin octobre,
d’emprunter sur les marchés avant 2017.
Il est d'ores et déjà prévu que la GIB apporte 8 millions de livres (10 millions d’euros) pour construire un système de
valorisation énergétique du biogaz, à Teeside.
Un autre financement de l'ordre de 5 millions £ (6,1 millions €) concerne le fabricant de matériaux de construction Kingspan Group et son projet d'amélioration (de 15%) de l’efficacité énergétique de ses usines.