jeudi 26 mai 2011

GDF suez, Vinci et Areva associés pour développer l'éolien off shore

GDF suez, Vinci et Areva ont signé un accord de partenariat pour créer une filière industrielle de l’éolien en mer.

Les trois industriels annoncent un partenariat dans l'éolien offshore. C'est le deuxième consortium franco-français qui s'aligne pour répondre à l'appel d'offres de 3 000 MW en France. En particulier, ils devront affronter l'équipage formé par EDF et Alstom qui avaient annoncé leur alliance dès janvier 2011.

Cet accord officialisé le 18 mai 2011 vise à répondre de façon conjointe à l’appel d’offres annoncé par le Président de la France en janvier 2011, visant la mise en place de cinq parcs éoliens au large des côtes françaises, dans le cadre d’un programme de développement de 6000 MW offshore prévu d’ici 2020.

L’accord en question engage le groupement, qui possède des expertises complémentaires dans les domaines des énergies renouvelables et de la construction, a créer une plateforme industrielle qui sera exclusive sur trois champs de fermes éoliennes en mer : Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime).

Ces trois projets permettraient de couvrir pour une durée moyenne de 30 ans la consommation d’électricité de plusieurs millions d’habitants. Leur installation mobiliserait des milliers d’emplois locaux directs et indirects durant les années de construction et jusqu’à 4000 emplois directs et pérennes pour les activités industrielles de production, d’exploitation et de maintenance.

Ces trois joueurs majeurs insistent sur l’importance de leur complémentarité pour ce type de projet.

Dans cette équipe, les rôles semblent bien répartis. GDF Suez a le rôle d'opérateur électrique.

GDF Suez, premier producteur éolien en France avec près de 1 000 MW installés, possède un savoir-faire sur l’ensemble de la filière, qu’il entend valoriser sur ses projets d’installation d’éoliennes en mer. Avec sa filiale La Compagnie du Vent, GDF Suez travaille sur le projet des Deux Côtes. Cette zone est située dans la zone propice de Dieppe-Le Tréport identifiée par l’État pour être mise en concurrence et prévoyant l’implantation d’un parc éolien en mer pouvant atteindre 750 MW installés.

De son côté, Vinci a développé son savoir-faire dans le montage de financement et la réalisation de grands projets d’infrastructurequi devrait mobiliser Vinci Concessions et sa branche Contracting (construction et énergies), et bénéficier de ses métiers de spécialités, d’intégrateurs, ainsi que de son fort ancrage territorial.

Puis Avera, présent dans le secteur depuis 2004, est le deuxième acteur européen de l’éolien en mer. Son éolienne M5000 de 5 MW a déjà remporté 600 MW de commandes avec des engagements fermes d’importantes banques européennes.

La France entend développer 6 000 MW d'éolien offshore sur ses côtes françaises d'ici 2020 afin de répondre, à cette date, aux exigences européennes d'au moins 20 % de production d'énergie d'origine renouvelable. Les premiers 3 000 MW de ce projet devrait entraîner un investissement de 10 milliards d'euros de la part de l'État.

Les formalités définitives de l'appel d'offres seront publiées par la commission de régulation de l'énergie (CRE) d'ici à la fin du mois de mai. Les vainqueurs de l'appel d'offres seront désignés au premier trimestre 2012 et les premiers tours de pales auront lieu en 2015.

Adrien FOURMON

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