vendredi 11 juin 2010

Précisions sur le projet Autolib' de Paris

Quelques précisions sur le projet Autolib'
Les enquêtes d’opinion montrent un grand engouement pour le projet : 73% des parisiens y sont favorables, tandis qu’en Ile de France, 2 400 000 personnes déclarent avoir l’intention d’utiliser Autolib’, 1 200 000 seraient par ailleurs prêts à revendre leur véhicule ou à en diminuer l’usage.

Prévu pour l'automne 2011, le service parisien de location de véhicules électriques compte aujourd'hui une trentaine de communes partenaires. Un projet que la Mairie de Paris veut « écologique, social et économique ».

Il s'agit d'une « première mondiale », comme le souligne Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des déplacements et présidente du syndicat mixte Autolib’, qui permettra de mettre à disposition des parisiens et des résidents des communes limitrophes 3000 voitures électriques - un chiffre qui pourrait augmenter après l'ouverture du service en septembre 2011.

1000 stations doivent être installées , dont 700 à Paris (500 stations de 4 places et 200 stations de 10 places), et 300 stations en banlieue.

Le choix définitif du candidat est prévu pour décembre 2010, avec en réponse un choix technologique clé que représente un tel service, qui fait appel à des systèmes de gestion complexes (réservation du véhicule au départ et de la place à l’arrivée, GPS, etc).

Parmi les technologies de voitures envisagées la Blue Car de Bolloré (250 km d’autonomie, vitesse de pointe de 130 km/h) et la Cleanova du Groupe Dassault (150 à 200 km d’autonomie, 120 km/h vitesse maximale).

Du point de vue du financement, chaque commune devrait verser une subvention publique au délégataire privé, plafonnée à 50 000 € par station Autolib' (soit, pour les 1400 stations projetées, une subvention globale de 70 millions d'euros).

Le délégataire versera, en contrepartie, aux communes une redevance d'occupation d’un montant de 750 euros par place et par an.

Une station de 6 places devrait ainsi générer 4500 €/an de recettes, soit au final, une dépense de l'ordre de 1500 euros par an et par station pour les communes participant au dispositif.

« L’opérateur privé peut de son côté espérer atteindre 200 000 abonnés », précise Sylvain Marty, directeur du syndicat mixte Autolib’.

Outre l’aspect écologique du projet, l’argument financier doit être largement souligné : un usage standard d’Autolib’ reviendrait en effet à 40 euros par mois (15 euros d’abonnement obligatoire, puis environ 5 euros pour une demi-heure), alors qu'une voiture individuelle coûte en moyenne environ 400 euros par mois et roule finalement assez peu...

« Avec Autolib’, on ne paye que ce que l’on consomme. Ce tarif a été choisi pour faciliter l’accès des personnes plus modestes à la mobilité, celles qui n’ont pas les moyens de posséder une voiture, mais également celles qui sont prêtes à renoncer à leur véhicule », d'après Annick Lepetit.

Au plan environnemental, la Mairie de Paris prévoit une diminution du parc privé de 22 500 véhicules, pour chaque véhicule Autolib’ mis en service, sept voitures de particuliers seraient revendues dans la foulée -, soit une réduction des émissions de CO2 de 22 000 tonnes par an.

Environ 3% de la population pourrait par ailleurs renoncer à l’acquisition d’un véhicule dans les prochaines années du fait de ce dispositif.

Enfin, le cahier des charges stipule que 50% de l’électricité alimentant les véhicules doit provenir d’énergies renouvelables, ce qui ouvre la voie notamment au développement du secteur des énergies de type solaire intégré au bâti et plus largement à une première approche en cycle de vie de ce nouveau type de véhicule.

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